Appui à l’autonomisation des femmes par le renforcement de leurs productions maraîchères dans le Pool MALEBO

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Dans le POOL MALEBO, les maraichers font face à des divers problèmes tels que ; le manque des intrants et des outils aratoires, le manque de connaissances des techniques culturales qui empêchent la culture des produits sains de haute qualité, la non maîtrise et la qualité de l’eau, faible niveau organisationnel, l’absence des connaissances nécessaires dans la défense des intérêts, l’absence de planification des zones ou des lotissements horticoles dans le plan de développement de la ville ainsi que. Toutes ces difficultés freinent le développement de l’horticulture dans le POOL MALEBO et en République démocratique du Congo en général.

C’est pourquoi ce projet vient pour renforcer la production maraîchère des femmes en difficultés afin de soutenir leur l’autonomisation économique

Les objectifs du projet
I. Objectif général
Appui à l’amélioration durable des conditions de travail pour accroitre les production femmes maraichères afin d’assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté des ménages péri-urbains.

II. Objectif spécifique,
Renforcement de la production des femmes maraichères du Pool MALEBO à travers les appuis techniques et financier matériels (intrants agricoles)

– Les 33 bénéficiaires du projet et leurs actifs agricoles sont identifiés
– 2 sessions de renforcements des capacités des bénéficiaires directs et indirects sur les techniques culturales et les impacts du changement climatiques sont organisés,
– Les séances d’encadrement techniques sont organisées,
– Le monitoring de terrain et la remise d’appui financiers sont organisés

IV. Activités principales prévues
Dans cette phase 1, les principales activités sont :
– Etudes
– Atelier de sensibilisation
– Identifier de bénéficiaires potentiels
– Former les femmes bénéficiaires dans les pratiques agroécologiques,
– Appuyer et accompagner les femmes dans la pratique du maraîchage agroécologique (suivi et conseil à la parcelle)

V. Activités réalisées
1. Diagnostic
Le diagnostic a été réalisé entre Mars et Mai 2022. Les comités des maraichers nous ont accompagné à l’identification des sites agricoles où il y a beaucoup des femmes qui font les activités maraîchères. En rapport avec les moyens à notre disposition, pour ne pas rendre notre intervention inefficace, dans le souci de vouloir bien travail, nous avions décidé de ne travailler qu’avec les femmes d’un seul site agricole.

Le diagnostic s’est déroulé en deux phases :
A. Focus group
12 focus group, un dans chaque site agricole, ont été organisés. Ces réunions ont permis d’obtenir les informations générales et communes aux agriculteurs et maraichers : gestion de la fertilisation des sols, la gestion de l’eau, l’accès au foncier, les problématiques rencontrées.
B. Entretiens individuels
Cette phase nous a permis de préciser les informations obtenues dans la première étape. Nous avons réalisé des enquêtes qualitatives avec une vingtaine de personnes afin de mieux comprendre leur situation.
C. Bilan des études
Voici un résumé des résultats du diagnostic :
Les deux études citées ci-dessus, ont permis de mettre en évident plusieurs éléments :
– L’accès aux semences de certaines variété ou de qualité et leur recyclage est un frein au développement de l’activité,
– L’accès aux engrains
– Problème de conservation des légumes produits
– Le travail en commun n’est pas forcément une volonté des bénéficiaires
– L’eau dans certains blocs n’est pas accessible en quantité suffisante tout au long de l’activité maraîchère.
– Les femmes sont motivées par des formations aux pratiques agroécologiques
– Volonté de leur part de transformer les produits pour une meilleure valeur ajoutée

2. Atelier de sensibilisation
En date du vendredi 03 mai 2022, un atelier de sensibilisation a été organise.
Cette sensibilisation était programmée pour renforcer les capacités techniques des groupements de femmes s’adonnant au maraîchage dans 12 sites des maraîchers.
La Sensibilisation était pratique afin de doter les bénéficiaires de compétences techniques nécessaires pour utiliser des pratiques agroécologiques dans leurs blocs maraîchers. La sensibilisation s’était déroulera essentiellement de façon très interactive, pour intéresser et captiver d’avantage les participants. Vu le faible niveau d’alphabétisation, le prestataire avait fait recours à l’andragogie tout en valorisant les échanges entre les bénéficiaires. Pour plus d’information, un rapport approprié été produit à cette effet.

3. Identifier de bénéficiaires potentiels
Après les différentes sessions des consultations organisées avec les différents site agricoles, suivi d’un diagnostic approfondi dans le sites agricole NGWELE/RAIL1 afin de nous permettre l’identification des vraies femmes ayants des difficultés pour pouvoir les aider à renforcer leurs productions.
A cet effet, un critérium a été mis en place afin de bien identifier les femmes en difficulté réelle. Voici les critères qui nous ont servi à les identifier :
– Une maraichère
– Cheffe de manage ou fille mère,
– Seule (Célibataire, divorcé, veuve)
– Qui a un lopin de terre ou fait les activités agricoles
– Incapacité de faire les activités depuis l’avènement de COVID-19,
– Connue par le comité des maraichers,
Après cette étape des réunions avec le comité des maraichers, en rapport avec notre objectif et les fond à notre disposition, nous avions décidé de pouvoir appuyer une 33 femmes maraichères dont leur liste est en annexe.

4. Former les femmes bénéficiaires dans les pratiques agroécologiques,
Le programme de formation s’est déroulé module après module en suivant la logique de l’alternance entre les cours théoriques et l’application immédiate de ceux-là en compagnie des formateurs pour veiller à ne pas sortir des principes. Il s’agit d’une approche interactive très exigeante qui consiste à des démonstrations, échanges et améliorations des compétences des relais à partir du concret : learning by doing. La formation a combine plusieurs démarches et n’avait pas suivi une linéarité, c’est à dire un module déjà enseigné peut faire l’objet d’un rappel au cours de l’application sur le terrain en fonction des observations faites sur le degré d’appropriation des apprenants. Le lieu de formation était une salle de cours et un espace de démonstration mais les maraichers étaient appelés à mettre en pratiques les enseignements au niveau de leur périmètres d’origine avec les autres membres du groupement.

Voici les modules de formation en maraichage agro-écologique exploité :
1. Introduction à l’agro-écologie ;
2. Introduction à l’horticulture ;
3. Techniques d’aménagement agro-écologique ;
4. Etude du sol ;
5. Techniques de fertilisation organique ;
6. Techniques de semis et de repiquages ;
7. Protection des végétaux et production de bio-pesticides ;
8. Techniques d’irrigation et de gestion de l’eau ;
9. Techniques de récolte et de conservation ;

Après avoir déroulé l’ensemble des modules de la formation, une journée d’évaluation est organisée pour cerner les aspects méthodologiques et organisationnels afin d’en tirer les leçons pour les phases qui suivent.
Ce processus qui met l’accent sur la multiplication des pratiques vise essentiellement l’acquisition de connaissances mais surtout de compétences en agro écologie.
En définitive, l’expérience de la formation constitue un changement de paradigme dans l’approche de transfert de connaissances et compétences par la voie d’un processus andragogique.


5. Appuyer et accompagner les femmes dans la pratique du maraîchage agroécologique (suivi et conseil à la parcelle)
a. Appui aux maraichères
Il nous a fallu d’abord commencer par appuyer financier les maraichères pour leurs permettre de pouvoir s’acheter les différents intrants agricoles (houes, bêches, râteaux, arrosoirs, machettes, semences, engrains etc.), préparer le terrain. Le projet avait mis à la disposition des bénéficiaires 10 motopompes pour leurs faciliter le transport de l’eau et même l’arrosage.

b. Suivi et accompagnement
Dans cette phase, un accent particulier est mis sur les observations régulières aux champs en mettant l’accent sur les aspects agronomiques (les différents stades de développement de la plante) et biologiques (présence de nuisibles aux cultures et des ennemis naturels).

Conclusion
SIACODI accompagne les femmes pour le développement du maraichage agroécologique dans le but de permettre celle-ci à accroitre leur production et de ce fait favorisé leur autonomisation économique. Ainsi, il a été noté, à l’issu d’une évaluation participative de ce projet, que le temps de présence des techniciens dans les périmètres maraichers était jugé bénéfique à cause du déficit de compétence et d’assurance des femmes en bonnes pratiques agroécologiques. Cela s’est traduit par une forte dépendance des femmes vis-à-vis des techniciens et par une absence totale de prise d’initiatives en cas de problèmes. Cette situation entraine des conséquences négatives dans les périmètres maraichers et influe sur la production.

Télécharger le rapport ici


Quelques images de nos activités